Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Eucharistie
23 décembre 2008

4 - Le Prêtre - Berger

L'Eucharistie chez les Pères de l'Eglise

          0_nysse_plus_1_

                    Melchisédech

                     * * *

          Gn 14,17-20 ; Ps 109, 4; He 7

                                         Augustin d'Hippone  -  La Cité de Dieu, 16,22

  Les gens de Sodome ayant été vaincus et Lot lui-même fait prisonnier, Abraham le délivra en menant au combat trois cent dix-huit de ses serviteurs. il ne voulut accepter aucune des dépouilles que lui offrait le roi qui lui devait la victoire. C'est bien alors qu'il fut béni par Mélchisédech, prêtre du Dieu Tres-Haut, dont il est abondamment et magnifiquement parlé dans l'Epitre intitulé " Aux Hébreux". Et c'est là qu'apparut pour la première fois le sacrifice offert maintenant à Dieu par les Chrétiens sur toute la terre, accomplissant ainsi la prophétie qui bien plus tard s'adresse au Christ, lequel était encore à venir dans la chair : "Tu es prêtre pour toujours selon l'ordre de Melchisédech", non pas certes selon l'ordre d'Aaron : celui-ci devait disparaitre à la lumière des réalités annoncées par ces ombres.

 

                              Le prêtre

                                        * * *

        Constitutions apostoliques  VIII, 12. 22-23

  Tu as accueilli le sacrifice d'Abel comme venant d'un saint et tu as repoussé l'offrande de Caïn, le fratricide. C'est toi qui as délivré Abraham de l'impiété de ses ancêtres, qui l'as établi héritier du monde et lui fis voir ton Christ. Tu as établi Melchisédech comme grand prêtre de ton culte.

       Missel Ambrosien, Préface du 2e dimanche après la Nativité

  Vraiment il est juste et bon de t'offrir le sacrifice de louange. Abel le juste en institua la figure, l'agneau pascal en montra la réalisation, Abraham le célébra, le prêtre Melchisédech en fit la manifestation, mais c'est le Christ l'agneau véritable et prêtre éternel, né aujourd'hui, qui l'accomplit.

      Ambroise de Milan  -  Des Sacrements, IV, 27

  Et le prêtre dit : "Nous rappelant donc sa très glorieuse passion, sa résurection des enfers et son ascension  au ciel, nous t'offrons cette hostie sans tache, cette hostie spirituelle, cette hostie non sanglante, ce pain sacré et le calice de la vie éternelle, et nous te demandons et te prions d'accepter cette oblation par les mains de tes anges sur ton autel d'en haut, comme tu as daigné accepter les dons de ton serviteur le juste Abel, le sacrifice de notre père Abraham et celui que t'a offert le grand prêtre Melchisédech."

      

                     

                 Prêtre à jamais

                           * * *

               Cyrille de Jérusalem  -  Catéchèse  10,14

  Le Christ au contraire est Grand Prêtre et possesseur d'un sacerdoce immuable ; il n'a pas commencé dans le temps son sacerdoce ; et n'a pas non plus de successeur de son sacerdoce suprème, comme tu l'as entendu le dimanche ou nous parlions à la synaxe (la messe) sur l'expression "selon l'ordre de Melchisédech". Il n'a pas reçu son sacerdoce suprème d'une succession corporelle, ni n'a été oint d'huile préparée, mais il l'a reçu de Père avant les siècles.

             Ambroise de Milan  -  Des Sacrements, IV

  Melchisédech offrit donc le pain et le vin, Qui est Melchisédech ? "Sans père, dit-on, et sans mère sans généalogie, n'ayant ni commencement à ses jours ni fin à sa vie." C'est ce que contient l'Epitre aux Hébreux. Sans père ni mère, dit-on, semblable à qui ? au Fils de Dieu.

Le Fils de Dieu est né sans mère par la génération céleste, parce qu'il est né de Dieu le père seul. Et, d'aute part, il est né sans père quand il est né de la vierge, car il n'a pas été en gendré par une semence virile, mais il est sorti d'un sein virginal, né de l'Esprit-Saint et de la Vierge Marie.

  Semblable en tout au Fils de Dieu, Melchisédech était aussi prêtre, car le Christ à son tour est prêtre, lui à qui il est dit : "Tu es prêtre à jamais selon l'ordre de Melchisédech."

  Qui est donc l'auteur des sacrements, sinon le Seigneur Jésus ?

L'instruction que je vous ai donnée hier a été poussée jusqu'aux sacrements du saint autel, et nous avons appris qu'une figure de ces sacrements les avait précédés, à l'époque d'Abraham, quand le saint Melchisédech, qui n'avait ni commencement ni fin à ses jours, offrit son sacrifice. Entends, homme, ce que dit l'apôtre Paul aux Hébreux. Ou sont ceux qui prétendent que le fils de Dieu est temporel ? Il est dit que Melchisédech n'avait ni commencement ni fin à ses jours. Si Melchisédech n'a pas de commencement à ses jours, est-ce que le Christ a pu en avoir un ? La figure n'est pas plus que la réalité. Tu vois donc qu'il est à la fois le premier et le dernier. Le premier, parce qu'il est l'auteur de tout, le dernier, non parce qu'il trouverait une fin, mais parce qu'il achève tout.

             Léon le Grand  -  Sermon 96, 3-4

  Le Seigneur Jésus-Christ est donc présent, bien-aimés, au milieu de ceux qui croient. Bien qu'il siége à la droite de Dieu le Pêre, le Pontife suprême n'est pourtant pas absent de l'assemblée de ses pontifes et c'est avec raison que toute l'Eglise et tous les prêtres chantent en son honneur : "Le Seigneur l'a juré et ne s'en dédira point : tu es prêtre à jamais selon l'ordre de Melchisédech."

  Il est, en effet, le vrai et éternel pontife, dont le gouvernement ne peut connaître ni changement ni fin. Il est celui dont le prêtre Melchisédech montrait par avance la figure, n'offrant pas à Dieu des victimes conformes à la loi juive, mais immolant en sacrifice ce mystère que notre Rédempteur  a consacré dans son sang. Il est celui dont le Père a, en le confirmant par un serment inviolable, institué le sacerdoce non selon l'ordre d'Aaron, pour qu'il passe avec le temps de la loi, mais selon l'ordre de Melchisedech, pour qu'il soit perpétuellement célébré.

    Melchisédech est roi de justice et de paix

                      

                                      * * *

     Clément d'Alexandrie -  Stromate IV, 161, 2-3

  Salem s'interprète "paix", dont notre Sauveur est décrit comme le roi. Ainsi le dit Moïse : Melchisédech, roi de Salem, le prêtre du Dieu Très-Haut, qui donnait dans le vin et le pain la nourriture consacrée comme symbole de l'Eucharistie, Et Melchisédech se traduit par "roi juste" : le nom est donc synonyme de justice et de paix.

     Ambroise de Milan -  Des Sacrements, IV

  Qui est Melchisédech, que signifie roi de justice, roi de paix ? Qui est ce roi de justice ? Est-ce qu'un homme peut être roi de justice ? Qui est donc roi de justice, sinon la justice de Dieu ? Qui est la paix de Dieu, la sagesse de Dieu ? Celui qui a pu dire: "Je vous donne ma paix je vous laisse ma paix."

    Théophile d'Antioche -  A Autolycus  2,31

  Vers ce temps là, il y eut un roi juste, du nom de Melchisédech, dans la ville de Salem (à présent Hiérosolyma). Ce fut le premier de tous les prêtres du Dieu Tres-haut ; à partir de lui la ville sisdite de  Hiérosolyma fut appelée Jérusalem ; à partir de lui aussi on trouva des prêtres établis sur toute la terre.

                      Le pain et le vin

                            * * *

           Jérôme  -  Epître 46,2

  Reporte-toi à la Genèse : tu y trouveras Melchisédech, roi de Salem, prince de cette cité, qui déjà en figure du Christ offrit le pain et le vin et inaugura le mystère chrétien dans le corps et le sang du Sauveur.

          Cyprien de Carthage  -  Lettre 63,4

  De même, dans l'histoire du prêtre Melchisédech, nous voyons figurer d'avance le mystère du sacrifice du Seigneur selon le témoignage et les termes de l'Ecriture."Et Melchisédech, roi de Salem apporta du pain et du vin ; il était prêtre du Très-haut et il bénit Abraham." Que Melchisédech porte en lui la figure du Christ, l'Esprit-Saint le déclare dans les psaumes en faisant dire au Fils par le Père : "Je l'ai engendré avant l'aurore. Tu es prêtre à jamais selon l'ordre de Melchisédech."

  Cet ordre assurément trouve son origine dans ce sacrifice et part de ce fait que Melchisédech fut prêtre du Dieu Très-Haut, qu'il apporta du pain et du vin, qu'il bénit Abraham. Qui donc fut plus prêtre du Dieu Très-Haut que notre Seigneur Jésus-christ qui offrit un sacrifice à Dieu son Père et qui offrit le même qu'avait offert Melchisédech, le pain et le vin, c'est-à-dire son corps et son sang ?

  Ainsi donc dans la Genèse pour que le prêtre Melchisédech pût valablement bénir Abraham, il y eut d'abord l'image du sacrifice constituée par l'offrande du pain et du vin. Et Dieu achevant et portant à la perfection ce sacrifice offrit du pain et un calice mêlé de vin. lui qui est la plénitude, accomplit la réalité de ce que la figure annonçait.

      Ephrem de Nisibe  -  Hymmes sur les azymes 2,7-8

  De ses mains il a rompu le pain du sacrifice de son corps ; de ses mains il a mêlé la coupe en signe du sacrifice de son sang. Il s'est sacrifié et offert, le prêtre de notre rédemption. Il a revêtu le sacerdoce de Melchisédech, sa préfiguration : un sacerdoce sans culte sacrificiel. Il a donné le pain et le vin, abolissant ainsi un sacerdoce saturé de libations.


                       Abel   -   Gn 4, 1-12

                               * * *

             Hilaire de poitiers  -  Traité des mystères

  Caïn cultivait la terre er Abel paissait les brebis. Chacun fit à Dieu une offrande tirée des fruits de son labeur ; mais Dieu regarde les offrandes d'Abel sans porter ses regards sur celles de Caïn. Or, le jour et le lieu du sacrifice ne sont pas différents pour l'un et l'autre, et pour Dieu qui voit tout, comment une chose peut elle être sous son regard, une autre hors de son regard ?

  Mais par cette figure, il nous est enseigné que le regard de Dieu est la marque des objets qu'il a agréés et que, bien que toutes choses lui soient soumises, son regard ne va qu'à celles qui en sont dignes. Rien n'avait été dit précédemment des moeurs de Caïn qui pût rendre son sacrifice désagréable à Dieu. Mais dans les événements qui suivent, se découvre la prescience de Dieu qui ne reçoit pas le sacrifice de celui qui devait marcher contre son frère. Celui qui devait tuer n'est pas digne du regard de Dieu, comme s'il avait déjà tué.

  Or, la culture de la terre porte le signe des oeuvres de la chair et tout fruit de la chair consiste en vices qui, dans l'horreur qu'en a Dieu, écartent d'eux son regard.

  Il n'y a pas de regard pour le sacrifice qui est tiré des oeuvres de la terre, et seules parmi les graisses sont agréées les prémices des brebis, entendons que le sacrifice du fruit intérieur et de notre moi lui-même est agréable. Puisque en effet "les prénices c'est le Christ" (1Co 15,20-23). "premier-né des créatures, premier-né d'entre les morts" (Col 1, 15-18), prince des prêtres, "afin qu'il occupe en tout la première place" (Col 1,18), brebis Lui-même et selon sa naissance corporelle une parmi les brebis, le sacrifice d'Abel est déjà agréable sous la figure de l'Eglise qui par la suite devait offrir, tiré des pémices des brebis, le sacrifice de Saint Corps.

          Ephrem  -  Hymme sur la crucifixion 2,8

  Ce premier Agneau s'est choisi un premier pasteur, prémices pour le Premier-né ; il lui a infusé une part de son identité, a gravé en lui certains de ses traits, a étendu jusqu'à lui l'image de sa mise à mort : Abel fut tout ensemble pasteur et victime. Notre Pasteur-victime a dessiné enlui son image pastorale et victimale. Louange à toi qui dessines tes préfigurations !

          Cyprien de Carthage  -  La prière du Seigneur,24

  Celui qui possédait la justice st la paix du Seigneur apparut comme le premier des martyrs : par son sang glorieux il fût comme l'avant-garde sur le chemin de la passion du Seigneur.


                        Le Bon Berger  -  Ps 22(23)

                                * * *

                 Ambroise de Milan  -  Des Mystères, 43

  Ainsi lavé et orné d'une riche paeure, le peuple s'avance vers les autels du Christ en disant : "J'approcherai de l'autel de Dieu, de Dieu qui réjouit ma jeunesse." Il vient donc et, voyant le saint autel tout paré, il s'écrie : "Tu as préparé devant moi une table." C'est ce peuple qui fait paeler David qyand il dit : " Le Seigneur me rassasie et rien ne me manquera. Il m'a placé dans un pâturage. Il m'a conduit près de l'eau qui me rétablit." Et plus loin : "Même si je marche dans l'ombre de la mort, je ne craindrai pas le malheur, car tu es avec moi, Ton sceptre et ton bâton eux-mêmes m'ont encouragé. Tu as préparé devant moi une table en face de ceux qui m'affligent. Tu as oint ma tête d'huile, et ta coupe enivrante, qu'elle est excellente !"

                Ambroise de Milan  -  Des Sacrements, V

  Tu t'es donc approché de l'autel, tu as reçu le corps du Christ. Apprends encore quels sacrements tu as reçu. Ecoute parler le saint David. Lui aussi, sous l'action de l'Esprit, prévoyait ces sacrements. Il s'en réjouissait et disait que rien ne lui manquait. Pourquoi ? Parce que celui qui a reçu le corps du Christ n'aura plus jamais faim. Combien de fois as-tu entendu le Psaume 22 sans comprendre ! Vois comme il s'applique bien aux sacrements célestes.

  "Le Seigneur me nourrit et rien ne me manquera, il m'a placé dans un pâturage. Il m'a conduit près de l'eau qui me réconforte, il m'a fait revenir à la vie. Il m'a conduit sur le chemin de la justice, à cause de son nom. Car même si je marche à l'ombre de la mort, je ne craindrai pas le malheur, parce que tu es avec moi. Ton sceptre et ton bâton eux-mêmes m'ont soutenu." Le sceptre, c'est le pouvoir souverain, le bâton la souffrance, c'est à dire l'éternelle divinité du Christ, mais aussi sa passion corporelle. Celle-là a créé, celle-ci a racheté.

  "Tu as préparé devant moi une table en face de ceux qui m'affligent. Tu as oint ma tête d'huile, et ta coupe enivrante, qu'elle est excellente ! " Vous vous êtes donc approchés de l'autel, vous avez reçu la grâce du Christ, les sacrements célestes.

       Ambroise de Milan  -  De Helia et Jejunio, 10,34

  Le jour de la résurrection est déjà là ; les élus sont baptisés, ils viennent à l'autel, reçoivent le sacrement, apaisent leur soif en buvant tout leur saoul. Aussi chacun, refait par la nourriture et le breuvage spirituels s'écrie :"tu as péparé devant moi une table...et ta coupe enivrante, qu'elle est exellente. (Ps 22,5)

     Grégoire de Nysse  -  Commentaire du Ps 22

  Par ce psaume, le Christ apprend à l'Eglise qu'il faut d'abord que tu deviennes une brebis du Bon Pasteur : c'est la catéchèse qui te guide vers les pâturages et les sources de la doctrine. Il faut ensuite que tu sois enseveli avec lui dans la mort par le Baptème. Mais cela n'est pas la mort, mais ombre et image de la mort. Après cela, il prépare la table sacramentelle. Puis il oint avec l'huile de l' Esprit. Il apporte enfin "le vin qui réjouit le coeur de l'homme" et produit la sobre ivresse.

          Pseudo-Augustin  -  Sermon 336,3

  Pour que tu saches que rien ne pourra tu manquer, ajoute la suite : "Dans un lieu de pâturages, il m'a placé. Il m'a conduit vers les eaux du repos". Reconnais, ô homme, ce que tu étais, ou tu étais, au pouvoir de qui tu étais. Tu étais une brebis égarée, tu paissais dans des lieux inaccessibles et sans eau, te nourrissant de ronces et de chardons. au pouvoir d'un mercenaire tu n'étais pas en sécurité au cas ou survenait le loup. Mais maintenant, le vrai berger est allé te rechercher, et, portée sur ses épaules par sa bonté. tu as été ramenée au bercail, c'est-à-dire à la maison de Dieu, l'Eglise, ou demeure ton berger, le Christ, ou le troupeau des brebis est rassemblé. Ce berger n'est pas comme le mercenaire, sous la coupe duquel tu menais une vie de peine et de misère et craignais le loup. Veux-tu savoir quelle sollicitude a pour toi ce bon berger ? Il a donné sa vie pour toi. Car lui-même, dit dans l'Evangile : "Le bon berger donne sa vie pour ses brebis". Et il l'a fait. Alors que le loup s'appêtait à t'attaquer, il s'est porté au-devant du loup, pour se faire tuer à ta place. Maintenant donc, tu demeures en sécurioé au bercail. Tu n'as pas besoin qu'un autre ferme et ouvre la porte de ta cour (Jn 10,3), parce que le Christ est pour toi le berger et la porte ; lui-même est aussi à la fois le pâturage et celui qui te donne à manger."Moi,dit-il, je suis la porte des brebis. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il sortira et entrera et trouvera sa nourriture ".

  Ainsi donc, le pâturage que t'a préparé le bon berger, dans lequel il t'a placée pour que tu sois rassasié, ce n'est pas la variété des herbes fraîches, les unes au suc doux, les autes au suc très amer, que parfois on trouve, parfois on ne trouve pas, selon le cours des saisons. Pour pâturage, c'est la douce parole de Dieu et ses préceptes qui ont été semés. C'est d'eux qu'avait goûté celui qui disait à Dieu : "Que tes paroles son douces à ma bouche, plus que le miel et le rayon de miel ". C'est encore à propos de ces pâturages que lui-même secrie, parlant aux brebis du Seigneur : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !".

  Lis donc dans le Décalogue de l'Ancien Testament : "Tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage". Lis dans le Nouveau Testament les préceptes qu'on chante à l'office : "Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux, car ils posséderont la terre" et la suite, et autres choses analogues, ainsi que les nombreuses paroles semées par les prophètes et les apôtres.

  C'est à propos de ce pâturage que le berger clame aux brebis : "Travaillez pour la nourriture impérissable". Elle est impérissable, parce que la parole de Dieu demeure éternellement : le Verbe de Dieu est la mourriture, et pas seulement la nourriture, il est aussi la boisson. Ecoutons-le dire au peuple ancien par l'entremise des prophètes : "Ceux qui me mangent auront encore fain  ; et ceux qui me boivent auront encore soif"(Sir 24,21). Et ce qu'il dit encore en personne : "Ma chair est une vraie nourriture et mon sang est une vraie boisson"

  Car les pâturages ne sont pas loin de l'eau du repos. Tout est dans un lieu unique. L'Eglise catholique : là se trouve les préceptes de la vie, ton pâturage, et la source d'eau bondissant pour la vie éternelle, par les flots de laquelle tu referas tes forces quand tu seras baptisé pour être recréé en Christ. Si ton pâturage n'est irrigué de cette eau, tu ne pourras être conduit, car, sans le baptème du Christ, les préceptes de Dieu ne peuvent ni germer ni être mangés pour rassasier l'âme.


Publicité
Publicité
Commentaires
L'Eucharistie
Publicité
Archives
Publicité