Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Eucharistie
24 décembre 2008

3 - L'Agneau

L'Eucharistie chez les Pères de l'Eglise

      0_symeon_theologien_plus_1_

      

                 L'Agneau

                     * * *

     Lire la Bible avec les Pères de l'Eglise

                          * * *

  "Telles sont bien les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : il faut que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes". Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Ecritures, et il leur dit : "Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait et ressusciterait d'entre les morts le troisième jour, et qu'en son Nom le repentir en vue de le rémission des péchès serait proclamé à toutes les nations, à commencer par Jérusalem".                                                                                                                                  Lc 24,44-47


         Cyrille de Jérusalem  -  2° catéchèse mystagonique

Le Christ est le trésor caché dans les Ecritures, car il était signifié par des figures et des paraboles qui, humainement parlant, ne pouvaient être comprises avant l'accomplissement des prophéties, c'est-à-dire avant la venue du Seigneur.


De même que le serpent de bronze fut éle é par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.          Jn 3,14-15

Car je ne veux pas que vous l'ignoriez, frères : nos pères ont tous été sous la nuée, tous ont passé à travers la mer, tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, tous ont mangé le même aliment spirituel et tous ont  bu le même breuvage spirituel ; ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher, c'était le Christ.           1 Co 10,1-4


                      Origène  -  Homèlie sur l'Exode, 5

voyons la règle d'interprétation que nous a léguée l'Apôtre Paul. Vous voyez la différence entre la lecture historique et l'enseignement de Paul. La traversée de la mer par les Juifs, Paul l'appelle un baptême ; en ce qu'ils croyaient être une nuée. Paul voit le Saint-Esprit. De ce passage il convient de rapprocher la parole du Seigneur dans l'Evangile : "Celui qui n'est pas rené de l'eau et de l'Esprit-saint, ne peut entrer aux royaume des cieux." Paul parle ensuite clairement du rocher qui les accompagnait et il dit : "Ce rocher c'était le Christ." Qu'allons-nous donc faire, nous qui avons reçu de Paul, maître de l'Eglise, de telles règles d'interprétation ? N'est-il pas juste que nous appliquions à d'autres cas l'exégèse dont il nous a donné l'exemple ?


                   L'Agneau pascal

       Ex 12 ; Is 53 ; Co 5,7 ; Jn 1,29

                           * * *

                               

                         L'Agneau

                             * * *

           Cyrille d'alexandrie  -  Commentaire de Jean ,4,2

Dis-moi, qui arrêta l'exterminateur ? Qui empêcha les ancêtres des Juifs de périr avec les Egyptiens lorsque la mort victorieuse de tout s'armait contre les premiers-nés ? Tout le monde ne sait-il pas qu'ayant sacrifié un agneau pour obéir à la loi divine et ayant mangé la chair, ils avaient frotté de son sang les montants de leur portes ? C'est pourquoi la mort fut contrainte de les épargner : ils étaient sanctifiés. L'exterminateur en effet, c'est-à-dire la mort charnelle, était parti en guerre contre toute la nature humaine, à cause du péché du premier homme . Mais parce que le Christ devait renverser ce tyran cruel par sa chair sacrée, en entrant comme nous dans la vie, ce mystère fut annoncée en figure aux anciens. Ils mangèrent les chairs de la victime, se sanctifièrent avec son sang et furent sauvés, l'exterminateur épargnant selon la volonté de Dieu ceux qui s'étaient partagé l'agneau.


    Augustin d'Hippone  -  Traité sur St Jean , IV ,10-11

"Un autre jour Jean vit Jésus qui venait à lui, et dit : Voici l'Agneau de Dieu, voilà celui qui enléve les pèchés du monde". Si, pour être agneau il suffit d'être innocent, Jean est agneau. Lui aussi n'est-il pas innocent ? Mais quel innocent est-il ? Et jusqu'à quel point l'est-il ? Tous viennent de cette souche, tous sortent de cette source au sujet de laquelle David chante et gémit ainsi : "Moi j'ai été conçu dans l'iniquité, et ma mère m'a enfanté dans le péchè". Celui-là seul est l'agneau, qui n'est pas venu en cette matière. En effet, il n'a pas été conçu dans l'iniquité, puisqu'il n'a pas été conçu par le fait d'un mortel. Donc celui-là ne tire pas d'Adam son origine. Il ne lui a emprunté que le corps, sans en prendre le péchè ; il n'a pas puisé à cette source empoisonnée. C'est pourquoi il enlève notre péchè. "Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péchè du monde".


       Cyrille de Jérusalem  -  Catéchèses mystagoriques, 1,3

Là, il s'agir de faire sortir d'Egypte le peuple opprimé ; ici, le Christ doit délivrer ceux qui, dans le monde, sont accablés par le péchè. Là, le sang de l'agneau détourna l'exterminateur ; ici, le sang de l'Agneau immaculé, Jésus-Christ, constitue un refuge contre les démons.


        Méliton de Sardes  -  Sur la Pâque, 65-71

Bien des choses ont été annoncées par de nombreux prophètes en vue du mystère de Pâques, Qui est le Christ : A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

C'est lui qui est venu des cieux sur la terre en faveur de l'homme qui souffre ; il a revêtu cette nature dans le sein de la vierge et, quand il en est sorti, il est devenu homme ; il a pris sur lui les souffrances de l'homme qui souffre, avec un corps capable de souffrir, et il a détruit les souffrances de la chair ; par l'esprit incapable de mourrir, il a tué la mort homicide.

Conduit comme un agneau et immolé comme une brebis, il nous a délivrés de l'idolâtrie du monde comme de la terre d'Egypte ; il nous a délivrés de l'esclavage du démon comme de la puissance de Pharaon ; il a marqué nos âmes de son propre Esprit, et de son sang les membres de notre corps. C'est lui qui a plongé la mort dans la honte et qui a mis le démon dans le deuil, comme Moïse a vaincu Pharaon. C'est lui qui a frappé le péchè et a codamné l'injustice a la stérilité, comme Moïse a condamné l'Egypte. C'est lui qui nous a fait passer de l'esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière de la mort à la vie, de la tyranie à la royauté eternelle, lui qui a fait de nous un sacerdoce nouveau, un peuple choisi, pour toujours, C'est lui qui est la Pâque de notre salut.

C'est lui qui endura bien des épreuves en un grand nombre de personnages qui le préfiguraient : en Abel il a été tué ; en Isaac il a été lié sur le bois ; en Jacob il a été exilé ; en Joseph il a été vendu ; en Moïse il a été exposé à la mort ; dans l'agneau il a été égorgé ; en David il a été en butte aux persécutions ; dans les prophètes il a été méprisé. C'est lui qui s'est incarné dans une vierge, a été suspendu au bois, enseveli dans la terre, ressuscité d'entre les morts, élevé dans les hauteurs des cieux. C'est lui l'agneau muet ; c'est lui l'agneau égorgé ; c'est lui qui est né de Marie ; la brebis sans tache ; c'est lui qui a été pris du troupeau, traîné à la boucherie, immolé sur le soir, mis au tombeau vers la nuit. Sur le bois, ses os n'ont pas été brisés ; dans la terre il n'a pas connu la corruption ; il est ressuscité d'entre les morts et il a ressuscité l'humanité gisant au fond du tombeau.


     Méliton de Sardes  -  Sur la Pâque, 100-103

Comprenez-le, mes bien-aimés : le mystère de la Pâque est ancien et nouveau, provisoire et éternel, corruptible et incorruptinle, mortel et immortel. Il est ancien en raison de la Loi, mais nouveau en raison du Verbe ; provisoire en ce qu'il est figuratil, mais éternel parcequ'il donne la grâce ; corruptible puisqu'on immole une brebis, mais incorruptible parcequ'il contient la vie du Seignaur ; mortel, puisque le Seigneur est enseveli dans la terre, mais immortel par sa resurrection d'entre les morts. Oui, la Loi est ancienne, mais le Verbe est nouveau ; la figure est provisoire, mais la grâce est éternelle ; la brebis est corruptible , mais le Seigneur est incorruptible, lui qui a été immolé comme l'agneau, et qui resuscita comme Dieu. Car il a été conduit comme une brebis vers l'abattoir, alors qu'il n'était pas une brebis ; il a été comparé a l'agneau muet, alors qu'il n'était pas un agneau. En effet, la figure a passé, et la vérité a été réalisée : Dieu a remplacé l'agneau, un homme a remplacé la brebis, dans cet homme, le Christ, qui contient toutes chose. Ainsi donc, l'immolation de la brebis et le rite de la Pâque et la lettre de la Loi ont abouti au Christ Jesus en vue de qui tout arriva dans la loi ancienne et d'avantage encore dans l'ordre nouveau. Car la Loi est devenu le Verbe, et, d'ancienne, elle est devenue nouvelle, le commandement s'est transformé en grâce, la figure en verité, l'agneau est devenu le fils, la brebis est devenue l'homme et l'homme est devenu Dieu.

"Venez donc, toutes les familles des hommes, pétries de péchès, et recevez le pardon des péchès. Car c'est moi, le Christ, qui suis votre pardon, moi la Pâque du salut, moi l'agneau immolé pour vous, moi votre rançon, moi votre vie, moi votre résurrection, moi votre lumière, moi votre salut, moi votre Roi. C'est moi qui vous emméne vers les hauteurs des cieux ; c'est moi qui vous ressusciterai par ma main puissante."


                   La Croix

                     * * *         

       Jean Chrysostome  -  Sermon aux néophytes, 3

Veux-tu connaitre encore mieux la puissance du sang du Christ, souviens-toi de son origine. Il a coulé du côté du Maître en croix. Quand Jésus eut expiré, encore en croix, raconte l'Ecriture, un soldat vint et lui ouvrit le côté avec une lance. Il en coula de l'eau et du sang. L'eau symbolise le baptème, le sang est la figure de l'Eucharistie. Nous sommes d'abord lavés dans le baptème, puis gratifiés du sacrement eucharistique. La lance du soldat ouvrit le côté et brisa le mur du temple saint. Voici, j'y ai trouvé un trésor de grâce. Il en fut de même de l'agneau pascal. Les juifs immolaient l'agneau, et nous, nous avons cueilli le fruit de la figure : Du coté coula du sang et de l'eau.

          Augustin d'Hippone - Traié sur St Jean, CXX,2-3

"Un des soldats lui ouvrit le côté d'un coup de lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau". l'Evangeliste se sert d'une expression choisie à dessein : il ne dit pas qu'on a fappé ou blessé le côté du Sauveur, mais : "on l'a ouvert". Effectivement, la porte de la vie devait s'ouvrir à l'endroit ou ont pris naissance les Sacrements de l'Eglise, sans lesquels il est impossible d'arriver à la vie, qui est la seule véritable. Ce sang a été répandu pour la rémission des péchès ; cette eau est un liquide salutaire, car elle nous sert de bain et de breuvage. Saint Jean avait dit : "Et s'étant approché de Jésus, ils virent qu'il était déjà mort, et il ne lui rompirent point les jambes". A ce passage se rapporte le témoiniage suivant : "Vous ne briserez aucun de ses os". Voilà l'ordre donné à tous ceux qui, sous l'ancienne loi, devaient célébrer la Pâque par l'immolation de l'agneau ; cette immolation était l'ombre antécédente de la passion du Sauveur. C'est pourquoi "Jésus-Christ, notre Agneau pascal, a été immolé". Le prophète Isaïe avait dit d'avance à son sujet : "Il a été conduit à la mort comme une brebis". de même encore l'Evangeliste avait ajouté : "Mais l'un des soldats ouvrit son côté d'un coup de lance". A cela se rapporte l'autre témoignage : "Ils verront quel est celui qu'ils ont percé". Voilà la promesse de la venue du Christ avec le même corps que celui avec lequel il a été crucifié.


                               Le Sang

                                 * * *

        Jean Chrysostome  -  Sermon aux néophytes,3

Veux-tu connaître la puissance du sang de Jésus-Christ ? Revenons à la figure qui l'annonce. Pour ne pas fapper le peuple juif en même temps que les Egyptiens, il donna un signe distinctif, un signe merveilleux pour que tu discernes la puissance de la vérité signifiée. Déjà la colère de Dieu menace et l'on redoute l'ange exterminateur qui doit visiter toute demeure. C'est à ce momment que Moïse donne l'ordre : Immolez un agneau d'un an, sans défaut, et de son sang marquez vos portes. Comment ? Le sang d'un agneau peut-il sauver des hommes doués de raison ? Certainement pas en tant qu'il est sang, mais parce qu'il figure le sang du Maître. L'ange exterminateur en voyant le sang de l'agneau sur les portes passait et n'osait pas entrer, à plus forte raison l'ennemi se tiendra-t-il à distance, en apercevant, non le sang de l'agneau aux linteaux des portes, mais le sang véritable du Christ aux lèvres des fidèles, aux portes des temples vivants de Dieu ? Si l'ange craignait déjà la figure, à plus forte raison le démon fuit-il la réalité !

      

       Jean Chrysostome  - Homélie 46 sur St Jean

Ce sang forme en nous une brillante et royale image ; il produit une incroyable beauté, il ne laisse pas la noblesse de l'âme se flétrir, lorsqu'il l'arrose souvent et la nourrit.

Ce sang se répand dans l'âme aussitôt qu'on l'a bu, il arrose et la nourrit. Ce sang, quand on le reçoit dignement, met en fuite les démons ; il apelle et fait venir à nous les anges, et même le Seigneur des anges. Car aussitôt que les démons voient le sang du Seigneur, ils fuient, mais les anges accourent. Ce sang, par son effusion, a lavé et purifié le monde.

Saint Paul, dans son Epitre aux Hébreux, dit sur ce sang des choses qui sont pleines d'une admirable sagesse. C'est ce sang qui a purifié l'intérieur du temple et le Saint des saints. Que le symbole de ce sang, dans le temple des Hébreux et dans la capitale de l'Egypte, jeté par aspersion sur les linteaux des portes, a eu tant de puissance et de vertu, la vérité en a une plus grande et plus efficace. C'est ce sang qui a consacré l'autel d'or ; le grand prêtre n'osait entre dans le sanctuaire sans en avoir auparavant été arrosé. C'est avec ce sang que se faisait la consacration des prétres ; ce sang figuratif lavait les péchés ; si donc la figure a eu tant de vertu et de puissance, si la mort a eu tant de frayeur de l'ombre, combien, je vous prie, craindra-t-elle la vérité ? Ce sang est la sanctification et le salut de l'âme. C'est lui qui la lave, la purifie, l'orne, l'enflamme ; c'est lui qui rend notre intelligence plus brillante que le feu, notre âme plus resplendissante que l'or. C'est ce sang qui, une fois répandu, a ouvert le ciel.


          Le sacrifice d'Abraham - Gn 22

                          * * *

       Méliton de Sardes  -  Fragments

Car il a été comme un bélier  - cela est dit au sujet de Notre Seigneur Jésus-Christ  -  et il a été tondu comme un agneau et il a été conduit comme un mouton et il a été crucifié comme un agneau et il porta le bois sur ses épaules, conduit pour être immolé comme Isaac par son père. Mais le Christ a souffert ; Isaac par contre n'a pas souffert, car il était figure de celui qui souffrirait un jour, le Christ. Mais étant devenu la figure du Christ, il inspira aux hommes de l'étonnement et de la crainte.

On pouvait en effet contempler un mystère inouï : un fils conduit par son père sur la montagne por être immolé, fils qu'il plaça, les pieds liés, sur le bois du sacrifice, après avoir soigneusement préparé ce qui était nécessaire à son immolation. Isaac se tait, lié comme un bélier, il n'ouvre point la bouche, il ne dit mot. Ni effrayé par le poignard, ni terrifié par le feu, ni attristé par la souffrance, courageusement, il était la figure du Seigneur. Il y avait donc Isaac placé au milieu, lié comme un bélier, et à ses côtés Abraham, le poignard hors du fourreau, sans honte de mettre à mort son fils.

Pour Isaac, le juste, apparut un bélier à immoler, afin qu'Isaac soit délié de ses liens. Par son immolation il racheta Isaac. De même le Seigneur, lui aussi, nous sauva par son immolation ; lié, il nous délia et, mis à mort, ils nous racheta.

En effet le Seigneur était l'agneau, à l'instar du bélier qu'Abraham vit, pris dans le buisson de Sabec. Mais le buisson désignait la croix, et le lieu Jérusalem, et l'agneau le Seigneur lié pour être immolé. L'expression "pris" par les cornes, le Syrien et l'Hébreu la rendent par "pendu", ce qui indique plus clairement le croix. Mais le terme "bélier", lui aussi, correspond parfaitement. En effet, on ne dit pas "agneau", jeune, comme Isaac, mais "bélier", adulte, comme le Seigneur.

             Ephrem de Nisibe  - Commentaire sur le Diatessaron 16,27

Abraham a attendu pour voir mon jour, Abraham dont il est dit : "En ta descendance, les nations seront bénies". Il vit et se réjouit, car il reconnut, par le symbole de l'agnzau, le salut de tous les gentils. Tu n'as pas cinquante ans, et Abraham t'a vu ? Il leur dit : Avant qu'Abraham fût, j'étais, il était mais d'une manière cachée, lorsque Isaac fut sauvé et qu'il se manifesta par un agneau.

Et lorsque la descendance d'Isaac descendit en Egypte et y demeura longtemps, c'est semblablement par un agneau qu'ils furent libérés. Et depuis ce temps, ils immolaient un agneau, jusqu'à la venue du véritable agneau. Lorsqu'il vint à Jean, celui-ci clama et dit : Voici l'agneau de Dieu. Et, par la venue de l'agneau véritable, disparurent les agneaux préfigurateurs.

            Origène  -  Homélies sur la Genèse,8,9

"Se retournant, Abraham regarda, et voici qu'un bélier était retenu par les cornes dans un buisson." Nous avons dit plus haut qu'Isaac figurait le Christ ; néanmois, ici, le bélier aussi semble figurer le Christ. Il est intéressant de savoir comment l'une et l'autre figures, Isaac qui n'est point égorgé et le bélier qui l'est, conviennent au Christ.

Le Christ est le "Verbe de Dieu", mais "le Verbe s'est fait chair". Par conséquent, dans le Christ, il y a une chose qui vient d'en haut et une autre qui a été reçue de la nature humaine et du sein virginal. Donc le Christ souffre mais c'est dans la chair ; il a subit la mort, mais c'est la chair qui l'a subie, dont le bélier est ici la figure. Jean aussi disait de même ; "voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péché du monde."

Le Verbe au contraire qui est le Christ selon l'esprit, dont Isaac est l'image, est demeuré dans l'incorruptibilité. C'est pourquoi il est à la fois victime et grand prêtre. Selon l'esprit, en effet, il offre la victime à son Père ; selon la chair, lui-même est offert sur l'autel de la croix. Car, demême qu'il a été dit de lui : "Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péché du monde", de même a-t-il été dit de lui :"Tu es prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Mélchisédech."

Publicité
Publicité
Commentaires
L'Eucharistie
Publicité
Archives
Publicité